WINE ? WHAT ELSE ?

Dany Rolland Copyright Marilyn Johnson   Pour beaucoup, ils incarnent toute l'histoire mondiale de la viticulture à la française.  Dany et Michel Rolland,  ont  joué chacun dans leurs rôles réciproques, un rôle prépondérant dans l'enseignement de la viticulture bordelaise, inséparable de sa soeur l'oenologie. Tout le savoir-faire, ils ont su en exporter la spécificité à travers le monde et ont donc engendré une vraie révolution qualitative des vignobles, non seulement à Bordeaux, mais dans tous les vignobles colonisés par le  charismatique et célèbre Michel Rolland. Dans les années 70, Dany est d'une beauté remarquable, mais pas seulement. Elle a aussi la tête bien faite. En 68, la France mène une révolution, et la jeune fille qui a entamé des études de médecine, passera les examens à écouter en boucle Jimi Hendrix et Bob Dylan, les examens n'auront pas lieu cette année là. La destinée colle souvent à celle d'un pays, et Dany optera pour des étude

Copyright Bernard Barbereau/FTV C'est d'la merde, Jean-Pierre Coffe s'en est allé ! Croisé de la malbouffe, il a le premier, su utiliser son image et son impact médiatique pour nous alerter des dérives chimiques de la conservation des aliments, nous intimer à un retour aux valeurs de la gastronomie franchouillarde. Il est vrai que la tranche de jambon sous vide vu à travers le hublot de ses lunettes prenait des allures de poison violent et il a donc déclenché chez bon nombre d'entre nous, des réflexes de chasseur de molécules indésirables sur la moindre boîte de petits pois. Avec sa disparition, c'est un peu de cette France profonde qui nous quitte chaque jour un peu plus. Marilyn 

DAVID CHARRIER,  une étoile au guide Michelin  C'était un dîner pas comme les autres. Un retour presque deux ans jour pour jour après la disparition de la maitresse des lieux, longue silhouette élégante, des yeux couleur de mer, l'inoubliable Christine Valette-Pariente. Son mari, Xavier a continué l'oeuvre entreprise par ce duo d'esthètes exigeants, amoureux des choses  belles et bien faites et il y parvient. Le Château Troplong-Mondot est l'exemple typique du meilleur des premiers crus de l'appellation Saint-Emilion, obtenus des merlots  des 33 Hectares exposés au 4 points cardinaux, avec un drôle d'amer en son centre, un château d'eau à l'esthétique douteuse mais qui finalement parvient à se faire oublier, tellement la mer de vignoble qui moutonne tout autour est saisissante. La bâtisse aux volets guimauve offre avec sa terrasse le spot le plus époustouflant de Saint-Emilion et des lieues à la ronde, bordé de topiaires et de lav

                2015 ? Pas si simple, même si beaucoup l'ont annoncé étonnant et il l'est assurément ce dernier millésime. Pour les sportifs de la dégustation en Primeurs, telle que je les couvre depuis plus de dix ans et assidument, candide devenue avertie, c'est toujours un moment que je redoute assurément, tellement certains millésimes sont difficiles à goûter à ce stade de la vinification, les tanins râpeux, amers, les déséquilibres flagrants, le chêne masquant totalement le fruit, transformant en épreuve quasiment physique ces dégustations destinée à se faire un négatif d'une épreuve que l'on découvrira embouteillée 24 mois plus tard après un passage savamment calculé en barriques, en cuve inox, voire même en dolia. Il n'était pas forcément gagné ce millésime, puisqu'après une floraison déroulée dans de parfaites conditions, très homogène (on se souvient des 2 millésimes précédents provoquant millerandage et autres calamités ) la chaleur co

La vue du futur restaurant panoramique, "Le 7" au dernier étage          Unique en son genre. La Cité du Vin de la ville de Bordeaux confirme sa différence à toutes les étapes de son édification. En devenant le temple de l'histoire mondiale de la vigne et du vin à travers les siècles et les continents, le concept global reste remarquable, adapté au virage adopté par la ville, en totale métamorphose sous l'influx d'Alain Juppé. Le concept architectural, tout d'abord, signé par un tandem franco/anglais, est un bâtiment éco-responsable dans un projet global de préservation de l'environnement dans le quartier du "Bassin à Flot",  stratégiquement adapté au développement du flux touristique à prévoir. Le projet global de €81 millions est en phase d'achèvement, malgré quelques ralentissements, la date du 1er Juin 2016 reste maintenue. Les appels d'offre avaient permis au groupe  AROM  et son PDG Didier Oudin d'être retenus, ayant fa

 Plus de 1000 hectares au caractère bien trempé, où les molasses et le calcaire truffé d'astéries élèvent des tertres, des terrasses calcaires, d'où l'on peut brusquement entrevoir onduler le gigantesque boa constrictor de la Dordogne ou face au Sud, l'Isle et font de  Fronsac  et sa soeur jumelle,  Canon , deux appellations au charme prégnant, au détour des petites routes qui débouchent souvent sur un spectacle saisissant, quand, au printemps, le ciel s'allège, la lumière bleuit, et que la sève de son énergie fait apparaitre les premières feuilles.         De Fronsac, je retiendrai de suite, des vins typés à l'ossature étonnement fine, des merlots tannés, tanniques, réglissés souvent, déroutants quand ils sont bien maitrisés.  Des femmes souvent sont derrière les propriétés. Des femmes au royaume de la virilité, ce qui nous amène à des vins paradoxalement fins, quand les étés concentrent la chaleur sur les coteaux. De vous citer pêle-mêle,

                    Je vais ouvrir un chapitre pour vous parler régulièrement  de ces vins qui      m'ont marquée.  De leur allure, de leur jus mais aussi des visages et des figures  liés à ces vins qui deviendront dans les replis de ma mémoire, un peu plus qu'un  vin, quelle que soit son extraction, parce que l'on peut trouver des grands dans  les petites appellations, des petits dans les grandes, des grands et parfois même  des très grands dans les plus renommées.  Je vais commencer par le jus d'une bouteille de La Fleur de Boüard (appellation  Lalande de Pomerol) millésime 2012, carafé une heure plus tôt.  Il est né d'un  terroir graveleux, dans un chai unique au monde, aux cuves tronconniques  inversées. Sombre, de velours cramoisi,  l'encre noire de son vin luit doucement  dans la carafe dans la lumière du soleil, ourlée de rubis profond. On parle  souvent du parfum du vin, comme on parlerait d'un Guerlain. ce soir l'analogie  me semble très

Stéphanie de Boüard-Rivoal au Logis de la Cadène et son chef Alexandre Baumard C'est l'histoire de 8 générations à travers l'Histoire de Saint-Emilion, la petite et la grande que Jane Anson , journaliste britannique installée à Bordeaux, correspondante pour le magazine Decanter, professeure à l'Ecole du Vin de Bordeaux,  nous narre en 223 pages de l'ouvrage publié par les éditions de la Martinière,  intitulé Angélus . Il lui aura fallu 3 années pour écrire en anglais  les pages de cette incroyable saga, dont la fille Stéphanie de Boüard-Rivoal * continue aujourd'hui à faire briller le flambeau. Pas simple sûrement de rassembler les membres d'une même famille, oncles, tantes, cousins cousines, autour de ce vignoble, autour d'un même projet. Hubert de Boüard de Laforest*  aura permis une ascension lente mais certaine au firmament des meilleurs crus de Bordeaux en sachant fédérer parents, oncles, ce qui semble évident peut-être vu de la lorgnette d