LES PRIMEURS DE GAGNAIRE
Plus de 40 années de passion et d'entreprise réunit les deux hommes. Deux régions patrimoniales, la Gironde et ses vins pour Michel Rolland, l'Auvergne et ses traditions culinaires pour Pierre Gagnaire. En ce jour 2, des Primeurs, la fête du vin et de la gastronomie bat son plein au château La Dominique entre les vins consultés par le team Rolland et le restaurant de La Terrasse Rouge avec vue imprenable sur le vignoble qui entoure le Grand Cru Classé. Dehors, le printemps flirte avec l'été et la vigne débourre à une vitesse déconcertante. Les vignerons qui ont fait le déplacement sont inquiets du développement anormal et rare des bourgeons étalés à cette période de l'année. Le gel peut encore sévir même si les plus gros risques sont désormais atténués.
De suite, je reconnais l'allure élégante et mince de l'homme à la crinière blanche qui a été désigné par ses pairs en 2015, "plus grand chef étoilé du Monde".
Mais le plus frappant restera la profondeur du regard bleu porcelaine du cuisinier hors norme qui en dit long sur l'homme, traduisant une volonté farouche qui lui serviront lors des aléas que nous réserve la vie. Sa présence à Bordeaux n'étonnera personne, puisqu'il accepte le défi de faire suite à Robuchon suite à son départ de la Grande Maison de Bernard Magrez.
Avec Magrez, ce fut un concours de circonstances, -on s'était croisés au Crillon- les étoiles étaient en conjonction. La cuisine, c'est une histoire de partage et je n'ai pas l'âme d'un passeur. Il va donc mettre en place un des plus fidèles élèves, Jean-Denis Le Bras.
Le vin, il l'a rencontré grâce à son environnement professionnel, les sommeliers bien sûr mais aussi plus curieusement et plus proche, grâce à une sphère juridique passionnée par le vin, une sphère qui l’interpellera par son attrait pour les crus.
"Être ici est un moment magique avec la sensation d'être au cœur du système. Vous savez, je suis né dans le pays du Montrachet, des meursaults et j'ai mangé de la terre. Des souvenirs que j'ai du vin, il y a des hommes derrière. "
Et de me citer un souvenir qui l'a le plus marqué en Bourgogne, (bourgognes pour qui il avoue son faible tout en précisant que c'est à Bordeaux que l'on a le moins de déceptions sur les "petits vins". Je me revois dans la cave de Ramonet, quand c'était encore le grand-père qu'on surnommait "le pape du blanc" je me souviens des odeurs, de la terre battue, de son allure avec la vareuse et la casquette, qui, pipette à la main, nous servira ce liquide ambré, doré, anisé et le sentir et lâcher ces mots : "Oh, Bon Dieu, ça c'est du vin ! Vous savez, j'ai compris qu'il avait tout dit. Pas de discours alambiqué.
J'ai accepté l'invitation de Dany et Michel Rolland ainsi que celle de Clément Fayat parce que j'avais la curiosité de vivre l’événement des Primeurs en direct. C'est un moment important."
Pour le plat que j'ai choisi, je voulais un plat qui puisse être servi rapidement ! (Les clés de Châteaux serviront entre 300 et 350 repas/jour entre le Lundi et le Jeudi), un peu salé et roboratif. Son pâté chaud de veau fermier pitchi sera d'une justesse étonnante entre une cuisson ferme, mariné dans un cidre et un porto blanc Pitchi à mon grand étonnement n'est pas le nom de l'éleveur mais "un nom un peu romanesque que j'ai créé pour la circonstance."
Avoir le génie de la création ne semble pas posséder de frontières, être génial par contre, n'appartient qu'à des gens biens spéciaux. Pierre Gagnaire, ça crève les yeux fait bien partie de cette espèce rare.
Marilyn
Toutes les photos m'appartiennent.
De suite, je reconnais l'allure élégante et mince de l'homme à la crinière blanche qui a été désigné par ses pairs en 2015, "plus grand chef étoilé du Monde".
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| Pierre Gagnaire au Château La Dominique by Mj |
Mais le plus frappant restera la profondeur du regard bleu porcelaine du cuisinier hors norme qui en dit long sur l'homme, traduisant une volonté farouche qui lui serviront lors des aléas que nous réserve la vie. Sa présence à Bordeaux n'étonnera personne, puisqu'il accepte le défi de faire suite à Robuchon suite à son départ de la Grande Maison de Bernard Magrez.
Avec Magrez, ce fut un concours de circonstances, -on s'était croisés au Crillon- les étoiles étaient en conjonction. La cuisine, c'est une histoire de partage et je n'ai pas l'âme d'un passeur. Il va donc mettre en place un des plus fidèles élèves, Jean-Denis Le Bras.
Le vin, il l'a rencontré grâce à son environnement professionnel, les sommeliers bien sûr mais aussi plus curieusement et plus proche, grâce à une sphère juridique passionnée par le vin, une sphère qui l’interpellera par son attrait pour les crus.
Et de me citer un souvenir qui l'a le plus marqué en Bourgogne, (bourgognes pour qui il avoue son faible tout en précisant que c'est à Bordeaux que l'on a le moins de déceptions sur les "petits vins". Je me revois dans la cave de Ramonet, quand c'était encore le grand-père qu'on surnommait "le pape du blanc" je me souviens des odeurs, de la terre battue, de son allure avec la vareuse et la casquette, qui, pipette à la main, nous servira ce liquide ambré, doré, anisé et le sentir et lâcher ces mots : "Oh, Bon Dieu, ça c'est du vin ! Vous savez, j'ai compris qu'il avait tout dit. Pas de discours alambiqué.
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| Yves Vatelot ici avec Pierre Gagnaire: deux passions convergentes |
Pour le plat que j'ai choisi, je voulais un plat qui puisse être servi rapidement ! (Les clés de Châteaux serviront entre 300 et 350 repas/jour entre le Lundi et le Jeudi), un peu salé et roboratif. Son pâté chaud de veau fermier pitchi sera d'une justesse étonnante entre une cuisson ferme, mariné dans un cidre et un porto blanc Pitchi à mon grand étonnement n'est pas le nom de l'éleveur mais "un nom un peu romanesque que j'ai créé pour la circonstance."
Avoir le génie de la création ne semble pas posséder de frontières, être génial par contre, n'appartient qu'à des gens biens spéciaux. Pierre Gagnaire, ça crève les yeux fait bien partie de cette espèce rare.
Marilyn
Toutes les photos m'appartiennent.
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