FOU DE JAZZ !

 Stéphane Belmondo : "Le jazz est la seule musique vivante et improvisée"

Il joue de sa trompette comme il respire. Sans doute la virtuosité instrumentale qui l'anime en est une des raisons, la passion qui l'habite depuis sa prime enfance avec une famille qui lui donnera en héritage, son exigence et le goût des musiques du Monde. Son père,  Yvan Belmondo, saxophoniste et directeur de l’école de musique du village varois de Sollies-Toucas va convertir et le frère Lionel et son cadet, Stéphane. Dès son plus jeune âge, Stéphane Belmondo commencera par  étudier les percussions et plus spécialement la batterie, ce, dès l'âge de 6 ans. Rapidement, s'enchaineront les conservatoires en commençant par l'accordéon à Aix-en-Provence, et la trompette qu'il adoptera définitivement dès l'âge de 16 ans. Les rencontres vont décider de ses envies.  A Aix-en-Provence, un certain Miles Davis sévit sur scène. En 1986, son premier prix de trompette décroché à Marseille, Stéphane n'a que 19 ans et naturellement, il ne résistera pas au  chant des sirènes parisiennes et de ses scènes nocturnes. Boeufs au petit matin, groupe d'un soir, il va enchainer les rencontres et enchainera disques et premières récompenses, jouant ses propres partitions. "Je suis un autodidacte me confiera t'il malheureusement le jazz aujourd'hui ne l'est plus. On y oublie l'essentiel"






Le Palace est à la fin des années 70, un lieu mythique dans Montmartre très lié à la musique pop et à l'émergence de la culture gay qui incarnait dans les années 70-80 une sorte d'utopie d'une fête démocratique permanente où riches et pauvres se mêlaient dans l'ivresse de la nuit. Stéphane Belmondo est engagé en 1987, dans la salle, un homme l'écoute. Le lendemain, on lui dit qu''un homme super mal habillé le recherche."  -Hello Stéphane, j'ai très faim"  Stéphane Belmondo vient de rencontrer un géant: Chet Baker.  Le lendemain il le convie au New Morning, autre boite mythique de Paris où se produit le fragile et inoubliable trompettiste américain, icône absolue du jazz. Il l'invitera sur sa scène et contre toute attente, "au 3e morceau, il  me donnera le tempo et il se casse tout en me présentant comme le trompettiste de jazz le plus prometteur de ma génération en Europe."
S
téphane, la passion et la rage au ventre va enchainer la carrière que l'on lui connait, les récompenses et les Victoires du Jazz aussi. " L'expérience et les rencontres font ce qu'on devient, je ne serai jamais à la mode."  Aucun regret dans la bouche du musicien qui vient de se produire dans un concert exceptionnel avec son trio dans le chai aux cuves en forme de lyre, unique au Monde, dessiné par le prix Priszke, Christian de Portzamparc du premier grand cru classé, roi au royaume du merlot de Saint-Emilion avec ses fabuleux cabernets francs, un cheval de course, le Château Cheval Blanc avec un formidable jockey qui le mène d'une main de maître, Pierre Lurton. Lorsque Christophe Deghelt, son manager,  acteur incontournable des premières heures de la manifestation, pense à Cheval Blanc, le lieu va s'imposer.  Dominique Renard, l'avait rêvé sûrement ainsi son Saint-Emilion Jazz Festival. Brillant, enlevé,  différent, ambitieux, liant tout ce qui a tramé sa propre vie, la pierre, la vigne et le vin aux musiques du Monde. Ses présentations sont toujours brèves, comme s'il voulait laisser la place à l'essentiel.











Stéphane Belmondo, qui vient de logiquement être nominé aux Victoires du Jazz, pour son vibrant hommage avec l'album "LOVE FOR CHET" joué avec son trio "épuré",  constitué de son ami le brillant Thomas Bramerie à la contrebasse et du hollandais Jesse Ruller à la guitare, vont se livrer à l'exercice difficile de la dégustation musicale sous la cathédrale de Cheval Blanc, aux pieds des cuves de  béton.


4 vins hors normes, doués de la finesse légendaire qui a bâti les vins de Cheval Blanc au terroir unique de graves argileuses en Saint-Emilion aux confins de Pomerol. Arnaud de Laforcade va décrire avec précision le tracé ADN de chaque vin, de
Château Quinault L'Enclos 2011, le libournais racheté à Alain Raynaud, à Château Cheval Blanc 2006, en passant par le Petit Cheval 2008. A chaque vin, son morceau, avec le son de la trompette aux accents émouvants, enrobants.  Quand viendra le tour du sombre jus du Cheval des Andes 2009, le jazz sera plus fort, saccadé mais paradoxalement, et c'est là tout le charme de la trompette, douce et forte à la fois, tout comme le magnifique malbec argentin.
 Tout le charme aussi de Stéphane dont les accents de la trompette me serreront le ventre quand il va interpréter le morceau  "La chanson d'Hélène" du film "Les choses de la vie" pour accompagner l'or liquide d'Yquem 2005 qui va me faire croire le temps d'un morceau de musique que je suis devenue reine d'un royaume imaginaire.
Je remercie Stéphane Belmondo de m'avoir accordé cet interview, comme volé à la vie, au coeur de ce vignoble unique de Saint-Emilion. Le temps s'est arrêté au Château Bellefont-Belcier, sur cette côte sud du paysage classé au patrimoine de l'Unesco.




Je remercie infiniment sa jeune co-productrice Patricia Teyssier de m'avoir livré quelques facettes de leur métier fort méconnu.http://mybuzzprod.com/mybuzzcommunication/index.html
Stephane Belmondo Actus

Marilyn
Toutes les photos m'appartiennent.



  






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