BEHIND THE SCENE !

                          #SaintEmilionJazzFestival Number 5




3 jours - 15 000 festivaliers -  30 nationalités - 80 musiciens  - 17 concerts gratuits

Les chiffres fabuleux du festival d'une croissance irrésistible, sont nés de la volonté d'un homme qui a voulu rendre à la cité médiévale toute ce qu'elle lui a apporté tout le long de sa vie. Difficile de résister au swinging London quand on a à peine 18 ans. Dominique Renard, l'homme behind the scene du festival de Saint-Emilion n'est pas près d'oublier son premier voyage à Bristol qui fera de lui un fan de la british pop, au moment où Londres devenait le symbole de la vitalité culturelle mondiale, à ce moment précis où la pop culture rejoindra la haute culture, où on écoutait la nuit les émissions retransmises des radios-pirates comme Radio Caroline, basée dans la Manche sur un bateau,  marquant ainsi  les annales de la résistance contre les monopoles d'état.  Dominique Renard qui possède indéniablement cette fameuse classe internationale,  fera les rencontres naturelles qui vont définitivement orienter sa vie. "J'ai deux hommes dans ma vie : Alain Ginestet, l'homme de Margaux et Jean-François Moueix, l'homme de Pétrus et un frère, Robert Parker."
Dominique Renard, l'homme du festival

Sa carrière de négociant (Bordeaux Millésime et Duclot) nourrira sa passion dévorante pour la pop culture. Ce libournais écumera toutes les scènes de la planète et rencontrera un des piliers de la production des shows à l'américaine, Tony Lipuma qui, 30 plus tard deviendra le parrain avec Robert Parker du premier festival de la cité magique de Saint-Emilion. Des hommes, le maire de Saint-Emilion, Bernard Lauret,  Franck Binard, l'homme du Conseil des Vins (ce fou de jazz), le producteur Christophe Deghelt, les associations, les bénévoles,  des partenaires financiers de poids (dans l'ombre bien souvent ), l'aideront à bâtir ce projet amené à marquer le paysage festivalier français. De suite, la mayonnaise prendra grâce à la magie des lieux au coeur d'un océan de vignes qui bâtira sa réputation.
Le festival de Jazz de Saint-Emilion porte certainement un nom réducteur, entre Earth Wind&Fire qui déchainera les foules dès la première édition, Electro Deluxe et Faada Fredi lors de sa dernière édition. "On vient au jazz quand on cherche un peu plus de sophistication" remarque Dominique accompagné de Chélima Fadé, à l'allure remarquable, recrutée dernièrement grâce à sa "london touch", issue du management, du booking et de la production de concert: "ça apaise les personnes, ce type d'évènements" rappelle la jeune femme qui a fait ses classes à Londres. Ce cinquième cru hétéroclite du Jazz Festival de Saint-Emilion va encore prouver sa diversité. Pour Dominique Renard, son nom même peut encore évoluer. En le créant, il a voulu rendre hommage à l'érudit François Querre, qui, le premier avec son association "Les Grandes Heures de Saint-Emilion" a su faire rentrer l'Art dans les châteaux. J'ai entrainé ma famille dans l'aventure, "c'est ça ou se racheter une baraque (sous-entendu au Bassin). J'ai dû financer le premier et une partie du second. J'ai embrayé les contacts et l'aventure a démarré.

Les 3 jours de ce dernier festival, les 15000 spectateurs ne sont pas prêts de les oublier. Entre un Faada Fredi, voix caméléon et guitare en bandoulière à la longue silhouette de berger africain,  dread-locks à la Bob Marley qui  donnera le tempo  de sa soul music  et que le public conquis reprendra en choeur,  le Mormon en prince de galles qu'est l'américain et bête de scène  James Copley,  digne des singers les plus hard des scènes rock des années 70.  Le dandy déjanté va enflammer le public conquis avec un groupe essentiellement français, à qui  le groove funky donne toute sa force.  Le hipster James Copley aura les mots en brandissant un verre de vin qui définissent le mieux la philosophie de ce festival né sous une actualité mondiale tendue : "Si l’on peut boire ensemble, on peut vivre ensemble". Ils rejoignent aussi les mots de Dominique  Renard pour décrire ce festival qu'il veut lier encore plus intimement au vin : "il y a beaucoup d'humanité dans ce festival mais ça tient à l'humanité contenue dans le vin".Quant à Jean-Pierre Como (pour le présenter Dominique dira de son dernier album  Express Europa que c'est ce qu'il avait écouté de mieux en matière de jazz  en 2015), nous ne sommes pas prêts d'oublier le concert que le pianiste va interpréter avec une musique jouissive, métissée, un jazz d'une précision musicale absolue avec des chanteurs aussi différents que le sont leurs origines, respectivement anglaise pour Hugh Coltman et italienne pour Walter Ricci, avec un Thomas Bramerie époustouflant   à la contrebasse,  le guitariste remarquable Louis Winsberg avec l'improvisation de Stéphane Belmondo à la trompette. Le must du jazz international était réuni, sous la sensibilité perceptible de Jean-Pierre Como, qui en remerciant les intervenants, rappellera que c'est de loin le meilleur accueil qu'il ait reçu en particulier, ce qui fera bien rire les initiés "l'accueil à Bellefort Mercier et Shalimar euh, Selima Faade".
Pas un seul groupe, pas un seul musicien n'oubliera l'actualité brûlante qui nous rattrape tous dans nos quotidiens : "cette communauté ne peut être à genoux, elle se relèvera parcequ'elle appartient à une même communauté: l'Humanité ! " scandera le sénégalais  Faada Freddy.
Sans doute un message qui vaut pour tous, un message qui peut sembler bateau, mais quand formulé à l'issue de concert comme celui-ci, la conscience perpétuelle et les frissons vous envahissent.
Le Saint-Emilion Jazz festival est entré dans une belle adolescence, avec la prochaine édition, son géniteur nous prépare une version revisitée "conceptuelle,  avec des énormes surprises, utilisant tout le charme et les pierres de la cité millénaire.
L'envie est là d'être là au futur de cette belle aventure. Saint-Emilion a bien de la chance et nous aussi.

Marilyn

Toutes les photos m'appartiennent





















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