PRIMEURS RÉVOLUS ?









Jeff Leve, critique américain, ici lors de la dégustation des Grands Crus Classés à Villemaurine




Les présentations  Primeurs  2015 de Bordeaux ont tiré leur révérence, voici venu le temps de la mise sur le marché des Grands Crus d'une part mais aussi d''un certain nombre d'étiquettes moins connues du grand public.
Les Primeurs en Gironde englobent plusieurs réalités, celles de la présentation des plus grands, environ 200, qui vont mettre sur le marché un vin  livrable environ 2 années plus tard, auront  un prix de départ décidé par le propriétaire, (et non pas les critiques), fort de ses notes établies par différents prescripteurs mais  qui sur l'ensemble de Bordeaux restent très peu représentatifs.


8945 ETIQUETTES
Aujourd'hui la Gironde compte 6822 déclarants de récoltes incluant un nombre de coopérateurs eux-mêmes représentant un poids de 40% des récoltants, soit environ 4493 exploitants. (chiffres récupérés ce jour auprès de la Fédération des Grands Vins de Bordeaux qui les détiennent par la Direction Régionale des Douanes.) Les Primeurs aussi servent aux ODG (organisme de gestion ) à présenter le vin de l'année, qui ne sera pas forcément présenté en primeur, au sens strict du mot. Le chiffre réel des vins qui présenteront leur vin sur le "marché primeurs" n'est à la date d'aujourd'hui pas connu.
Le nombre "d'étiquettes" incluant les marques de négoce est à la date du 6 avril 2016 au nombre de 8945.

Le coup de gueule notoire de MICHEL ROLLAND, alerte en signalant que l'avis péremptoire de certain journaliste sur la place du millésime 2015 en dit long sur ce même millésime.
L'article  de LALAU en dit long aussi sur ces 4493 exploitants cités plus haut.


Cette période permet à tous, producteurs, courtiers, négociants, importateurs, journalistes de se faire une idée de ce millésime qui demande encore à terminer son adolescence, elle permet bien plus que de découvrir via le biais des dégustations de l'Union des Grands Crus de Bordeaux, ces 200 crus spéculatifs, qui donnent un mauvais étalon du marché bordelais.
Se priver des journalistes au moment des dégustations reviendrait à une hérésie, puisque rompus à l'exercice de la dégustation. Effectuer une moyenne globale des impressions rendrait ces Primeurs plus conformes à la réalité du millésime.
 Ces primeurs 2015 marque sans aucun doute une année charnière, l'absence du seul critique Robert Parker  capable d'influencer le marché redonne aux négociants un volant de respiration, en décidant d'un marché raisonnable, destiné à faire revenir les acheteurs traditionnels que sont les USA et l'Angleterre qui avaient boudé, chacun pour des raisons différentes les vins de Bordeaux et donc  l'envolée des prix causés par les GCC de la Rive Gauche notamment, par les acheteurs chinois mais  aussi les millésimes 09 et 10, qualifiés de millésimes du siècle.
Le millésime 2015 doit rendre une place au soleil à ces vignerons travailleurs qui livrent des vins de plus en plus aboutis, loyaux, honnêtes et marchands.









Marilyn Johnson
Les photos m'appartiennent.

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