LES SECRETS DE MONTLABERT

Il est toujours malaisé de faire l'apologie d'une propriété acquise par un groupe, encore plus quand ce groupe est l'un des plus puissants dans l'univers des vins dans le Monde, à fortiori le groupe Castel.  Comme si groupe devenait automatiquement l'antinomie du savoir-faire, de l'intégrité. Et pourtant, il suffit de passer le porche du Château Montlabert pour comprendre la philosophie de ce groupe qui représente à lui seul 1400 Hectares en France et les dix principales régions productrices et plus de 1600 en Afrique.
Il suffit de passer le porche pour comprendre la magie des lieux propres aux
propriétés les plus discrètes de Saint-Emilion, préservées,  avec une bâtisse bourrée de charme née au siècle des Lumières, aux antipodes de l'ostentation, avec une glycine qui courre sur sa façade, un parc boisé préservé de la folie de la plantation de vigne à tout prix, de ces grands crus dont Saint-Emilion a le secret, propriété coup de coeur, comme celui que va ressentir Philippe Castel en découvrant les lieux et son vignoble de 12, 5 hectares. Et pourtant les voisines prestigieuses parlent aux oreilles des investisseurs, Figeac que l'on entrevoit à travers son parc et un plus loin Cheval Blanc.



     



Il suffit de passer le porche pour comprendre qu'ici, les changements fondamentaux vont se situer au vignoble qui l'entoure, et que le but est d'en créer un vin qui montera au firmament des étoiles de l'appellation. Pour cela, Philippe Castel va faire le choix d'hommes de la situation, entre Hubert de Boüard qui va consulter le vignoble dès le millésime 2010 et de deux frères, picards d'origine, Ludovic Hérault et son frère,  trentenaires au regard franc et direct. Ludovic a la vigne dans le sang, il a même été sacré champion de France de taille, son passage par la Rive Gauche au château Léoville Barton à Pauillac et Prieuré-Lichine sont rapidement identifiables sur les merlots : les pieds sont taillés en "guyot double", taille longue sur charpente longue.  Son frère, chargé de la culture va m'expliquer la prise en charge globale du vignoble depuis son rachat en 2008,  certifié depuis 2011, Terra Vitis.

Ludovic Hérault, champion de France de taille et directeur du château Montlabert.



Alexis Raoux, directeur du développement durable de Castel Frères





 Complantés les 80% de merlots et les 20% de cabernets francs sont drainés, enherbés et labourés systématiquement. " Nous allons optimiser le potentiel de ce terroir délaissé "La dichotomie des parcelles a été cartographiée par satellite et permettra d'identifier les besoins de chacune d'entre elles.
Le chai elliptique a été signé du designer Patrick Jouin, on y retrouve les cuves tronconiques chères à Hubert de Boüard à la Fleur de Boüard permettant des vinifications pointues, préservant l'intégrité du fruit. Le millésime 2015 me permettra la découverte des lieux dévoués à la dégustation  idéale des vins du groupe,  à la réception des passionnés par le vin entre la salle de billard transformée pour ces temps de Primeurs en salle à manger, aux murs lambrissés, dévolue à l'Art de Vivre à la française.  La famille Castel est représentée par une jeune  génération montante avec Alexis Raoux a la tête du développement durable du groupe.  La philosophie est clairement affichée.



Le millésime 2015 s'avèrera parfaitement équilibré, à ce stade des Primeurs, signature Hubert de Bouard oblige sur ce millésime.  La bouche se fait charnue mais pas vulgaire, après un parfum suave et délicat  de fleurs de cerisiers. La longueur déconcertante me promènera sur un chemin de menthe planté. Le bois, imperceptible et le fruit craquant.

Marilyn
Toutes les photos m'appartiennent


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