Le moment était improbable, tout comme l'été qui commençait quand on ne l'attendait plus. La valise allégée, le désir d'ailleurs, de tout laisser derrière moi après des mois d'espoirs malmenés quand la réalité vous mène au pied du mur, nourrie de déceptions, de couloirs d'hôpitaux, d'inconcevable, d'une lutte permanente pour rester debout, de confusion sentimentale quand vous penser qu'aimer reste le médicament absolu, vessie qui se prend pour une lanterne. J'ai cumulé les amours, j'ai aimé d'une certaine manière, j'ai surtout aimé que l'on m'aime, j'ai aimé me refléter dans les regards qu'ils portaient sur moi, psyché trompeuse. J'ai toujours été amoureuse de l'amour je crois, avec au fond, une peur panique de l'engagement qui me poussait à enfanter, comme cadeau suprême de mon être tout entier. Mais très vite, l'amour se vouait corps et âmes à ces êtres de chair que j'avais conçus ...
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