REIGNAC, MYTHE OU RÉALITÉ ?
Il faut d'abord avoir les moyens de ses envies. Pour cela, Yves Vatelot, qui a su éloigner l'apparence des mollets de millions de femmes dans le Monde de celle du yéti en revendant sa petite entreprise http://marilynjohnson33.blogspot.fr/2014/12/reignac-avent-apres-8.html va enfin pouvoir s'offrir une vie de château avec sa femme Stéphanie et leurs enfants.
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Dany Rolland et Mathieu Doumenge de Terre de Vins |
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Yves Vatelot |
Le chai et ses barriques destinées à la vinification intégrale de la cuvée Balthus restent un modèle du genre. Mais il va aussi enrôler un personnage déterminant pour que le mythe se crée, l'homme qui sait parler aux oreilles de la vigne, le très charismatique Nicolas Lesaint, qui sait aussi transmettre sa passion faite de connaissances scientifiques du matériel végétal de la vigne mais aussi ses talents d'auteur-compositeur-interprète avec son blog proche d'un journal de bord d'un capitaine au long cours. Le Grand Vin de Reignac et Balthus, la grande cuvée qui se pare d'une étiquette variant selon les millésime vont défrayer les chroniques à plusieurs reprises lors de dégustations à l'aveugle y compris celles du Grand Jury Européen, grand absent de ces Primeurs 2014.
2014 marque d'ailleurs les 25 ans de cette propriété au charme ravageur et il n'en faudra pas plus à l'équipe vous fêter cela en invitant la fine fleur du web (qui compte un finaliste au championnat de France de dégustation, j'ai nommé Patrick de Mari alias Jean d'Ormesson), l'ambassadrice de Rolland Consulting, Dany Rolland, la propriété étant consultée par Mikaël Laizet) à une verticale unique de 11 millésimes de 2002 à 2012 en présence de toute l'équipe de Reignac et des heureux propriétaires suivi d'un déjeuner non moins mémorable puisque, nous pouvions nous y attendre, Yves Vatelot va nous soumettre à un juge de paix imparable, la dégustation à l'aveugle qui va donner la parole à la seule chose qui compte : le vin rien que le vin. Un seul millésime 99. L'ensemble des convives sera unanime, un des deux l'emporte largement, d'une longueur en bouche infinie, de complexité tour à tour réglissée et truffée, un vin claquant, bien en vie. Le deuxième, je les identifie immédiatement, le vin est habité par des hôtes indésirables : les bretts. Au nez, en bouche à tous les stades. Le Château Lafite Rothschild ne résistera pas au Grand Vin de Reignac du même millésime.
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Stéphanie Vatelot |
La verticale des 11 millésimes confirmera le progrès réalisé dans cette propriété qui d'ailleurs coïncide aussi curieusement avec l'arrivée de Nicolas Lesaint qui va réaliser un travail intensif au vignoble. Le millésime 2012 va personnellement me bluffer, souvent bien immature sur bien des des appellations avec un fruité claquant, éclatant. Brillant !
De rencontrer ce couple de propriétaires va me confirmer les raisons de cette différence Reignac: simples mais classieux, novateurs mais traditionalistes, ambitieux mais en conscience, esthètes et à la recherche du temps perdu. De quoi faire un grand vin.
Jean d'Ormesson alias Patrick de Mari |
Natacha Billet de passage sous le 45e parallèle. |
Marilyn
Toutes les photos m'appartiennent
Nicolas Lesaint |
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