GRAND CERCLE, PETITS PRIX



  Ubiquité. Un don qui devrait m'habiter en cette période des Primeurs. Les cercles de dégustation se font au même rythme qu' ils se défont. Au rythme des  ambitions personnelles de leur leader plus ou moins charismatique, avec des convictions parfois aussi  floues que de représenter une jeune génération héréditaire. Certains tels que  Biodyvin avec une vraie philosophie de la biodynamie en trame de fond,  tiennent pignon sur vigne, au château  Fonroque, fief d'Alain Moueix, qui est le premier, rappelons le, à avoir labellisé des Grands Crus Classés à Bordeaux, bien avant les magnifiques Guiraud et Pontet-Canet, et aussi le premier  à avoir labellisé un cru de Pomerol, Château Mazeyres. Une fois encore, je serai subjuguée par le travail effectué par ces pratiques, sur les vins de Thierry Valette et son Clos Puy-Arnaud 2014, qui se démarque nettement sur les centaines d'échantillons goûtés pendant ces Primeurs. Sa muse, on la connait, une papesse de la biodynamie, Anne Calderoni, qui aide en cela des vignerons à franchir le pas, et abordant ce sujet avec elle, elle confirmera la grande avancée de cette vague et les premières victoires perceptibles contre Monsanto, (ICI) "C'est d autant plus perceptible que dans les tastings aujourd'hui les vins issus de la bioculture ne sont plus "dilués" dans un océan de vins issus de l agrochimie...De plus en plus de crus incontournables -soient parce qu ils sont classés, soit parcequ ils ont la côte, soit les deux ! -lâchent leurs bidons fluorescents et reprennent leurs esprits en considérant le sol comme une ressource prodigieusement vivante et fragile ! C est un signal très positif, qui rassure les viticulteurs à l âme moins aventurière.. Et il faut bien nous rendre compte que le modèle agricole qui nous a été servi comme plus efficace, plus productif, plus confortable . Est plus que dépassé aujourd'hui, il est un modèle illégitime d une réflexion de court terme, il a travesti nos terroirs et corrompu notre créativité !"
Dr Alain Raynaud, consultant à la tête du Grand Cercle des Vins de Bordeaux

Au Château Bellefont-Belcier à Saint -Emilion , Le Grand Cercle des Vins de Bordeaux tient pignon sur vigne. Alain Raynaud revient sur le millésime. " 2014 sera un millésime auquel on ne s'attendait plus, avec des alternances locales de précipitations importantes, des attaques de botrytis importantes, qui aurait pu être un désastre annoncé. Puis contre toute attente, septembre et ocobre ont été remarquables, permettant de maîtriser le plan phyto-sanitaire, permettant des maturités polyphénoliques. Un millésime supérieur qualitativement, et en cherchant loin, il me rappelle le 2008. Au vignoble, le nombre d'interventions reste important. 
sera conséquent, les attaques de suzuki dénombrées, 
Il va falloir relancer le marché collapsé, et il va falloir le comprendre. Le marché américain entre autres qu'il faut regagner, a  été dépité par  le marché chinois et les excès entraînés ainsi que la parité €/$ .Il ne va pas falloir se tromper de prix. Le marché primeurs c'est accepter de donner de la marge aux acheteurs en primeur, si on sait bien le positionner.Moi qui suis un homme de la rive droite, je dois souligner les exceptionnels cabernets.Quand un sauvignon se met à être mûr, rien ne le remplace. On a de très beaux blancs.

Le grand cercle est une famille qui s'agrandit de 196 crus des 2 rives, avec leur grande diversité. "Leur identité commune est surtout leur rapport qualité/prix. Je ne voudrais pas élaborer de vins que je ne puisse acheter. Nous devons convaincre. C'est une cohorte de crus animés par une volonté qualitative au prix au cœur du marché. Bordeaux est une marque dont nous restons tous les détenteurs. Je ne veux pas élaborer de vins que je ne puisse m'acheter, notre identité commune est celle d'un rapport/qualité:prix, nos bouteilles sortiront en moyenne entre 15/30€ TTC prix consommateurs.
Alain Raynaud qui revient des USA ajoutera: "Robert Parker m'a tenu ses propos:  la qualité de ton cercle équivaut celle de l'Union des Grands Crus !"


Ayant dégusté  les crus à l'aveugle et avec étiquette, je noterai une assez grande disparité en particulier à Pomerol. Les blancs sont aussi les grands gagnants de ce millésime mais des crus des 2 rives et de tout cépage ont réalisé des prouesses. (Les abats d'eau n'ont pas été les mêmes en termes de géolocalisation, les merlots vérés plus tôt se sont gonflés en eau)
Le vin de  Peter Sisseck et de Silvio Denz au Château Rocheyron mené en biodynamie à Saint-Emilion  possède un jus d'une tension remarquable, le fruit est bien présent, les tanins maîtrisés.
 




Pour revenir au retrait définitif de Robert Parker pendant cette période primeurs, Alain Raynaud dira qu'il reste qu'une quinzaine d'avis autorisés pour parler de ces Primeurs, il va y avoir le rôle collégial des journalistes et de certains bloggers et enfin surtout l'avis et les notes des négociants.



Marilyn,
 toutes les photos m'appartiennent




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