SO SAINT-EMILION !

Dominique Renard by Mj Juin 2017
C'est peut-être pour Dominique Renard, la dernière  édition. Lui qui a porté le Saint-Emilion Jazz Festival à bout de bras (comprenez à grand renfort de million et de passion) depuis sa toute première en 2012, n'affiche aucune amertume, peut-être une grande lassitude devant une pérennité financière à maintenir malgré les parrains légitimes de cet extra-ordinaire rassemblement de genres musicaux entre Robert Parker (doit-on le présenter?) et Tony Lipuma, producteur des grands labels comme Columbia, Warner ou Liberty Records, disparu en 2017, amis de toujours.
 On se rappelle les vignerons  atteints d'une  maladie assez connue localement ("la parkerite aigüe" NDLR) se presser sur un même banc de la première et inoubliable édition dans les douves de la cité médiévale mais qu'on ne reverra plus jamais ensuite. L'attrait pour le Jazz y était limité par les frontières de leurs intérêts limités.
 « Le Jazz ne fait pas recette! »  constatera Dominique Renard. Et pourtant ce festival est bien autre qu'un simple festival jazzy. Il répond à tous les styles musicaux, tous les critères avec une seule constante, la qualité et la magie des lieux, cet esprit qui vous rattrape à chaque ruelle de la cité avec une acoustique étonnante, adaptée selon les styles. Les sponsors du début sont toujours les mêmes à l'arrivée avec la remarquable constance du maire de Saint-Emilion, Bernard Lauret, partenaire financier de la première heure avec Pavie et la Famille Perse qui décidément auront œuvré pour le village qui héberge leurs réussites professionnelles, Angélus et Hubert de Boüard, Angélus qui reçoit cette année la fameuse dégustation musicale qui fait appel à tous les sens entre les notes de musique et le vin qui se répondent magistralement ressentis par Yaron Herman, ce pianiste israélien prodige qui me mettra les larmes aux yeux en interprétant No Surprises.
La programmation de ce festival ne dément en aucun cas les précédentes. Dominique Renard veut rendre hommage à cet ami disparu Tony Lipuma, «ce sera une édition magnifique, ça va groover grave, avec des purs talents comme Stacy Kent, Cyrille Aimée, bijou de Brooklyn entre le bop et le skat, le trio à cordes Ponty-Lagrène-Easwood qui écume les meilleures scènes mondiales.»



   Ce festival de Jazz est en réalité mal nommé. Suffit de déambuler dans le parc Guadet pour en comprendre sa diversité musicale avec les nombreux concerts gratuits entre Biwandou, maître de la soul funk, avec Monk, la fraicheur du jazz de Capucine. Dimanche sera le théâtre d'un expérimentation avec Steinway, le Spirio, système de reproduction HD avec Ipad et autres vecteurs électroniques,avec Baptiste Trotignon, salle des Dominicains.
Chélima Fade, qui arrive droit de la scène musicale londonienne, responsable de la coordination de l'ensemble du festival se sent particulièrement émue lors de ce qui sera pour elle sa deuxième édition :

 J’ai simplement hâte d’y être...L’organisation du festival a pris énormément de temps et d’énergie. Et la dernière ligne droite est toujours très intense, éprouvante. Mais quand arrivent les premières festivaliers, que tu entends les premières notes de ces artistes extraordinaires, que tu vois les premiers sourires de contentement, alors tout prend son sens et tu te dis que tout ce travail en valait vraiment la peine ! »

Avec une équipe de bénévoles renforcée, le festival va nous offrir une de ces moments bénis de l'été comme seul, Saint-Emilion peut nous offrir dans le paysage aquitain. Maryline Barraud "secrétaire perpétuelle" vigneronne avec son Insolent de mari, Denis (référence à leur vin de Saint Emilion, Château Les Gravières, Lynsolence)
 rappelle l'importance de l'équilibre budgétaire à travers le sponsoring. "Curieusement, les vignerons oublie que Saint Emilion reste leur outil premier, la Terre de leurs ancêtres. Ils ont l'impression que le Jazz est réservé à une caste."
 Et pourtant le bar à vins représente l'ODG en son entier et ce festival constitue un magnifique outil de promotion. Franck Binard, directeur de l'ODG en rappelle  la constance qu'il demeure en termes d'image. Le Bar à vins a réalisé 280000 Euros de chiffre d'affaire mais pas de recette, les vins vendus au prix/propriété.

 
Marilyn
Toutes les photos m'appartiennent

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 RESERVATIONS
Chélima Fadé
 21-23 Juillet  // July  2017

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